Après 49 jours, 6436 km, 1738 litres d’essence et 91 heures de conduite, nous sommes arrivés sur les rives du Pacifique. Comme Lewis et Clark, nous avons traversé les États-Unis d’est en ouest en longeant la partie nord du pays. Sauf que ces deux explorateurs étaient à cheval! Ouf.
Que dire du Nord-ouest américain? C’est beau! Beau! Beau ! Je vous l’ai tu dis? C’est très beau! Et les Américains sont toujours aussi accueillants. Ils adorent notre accent. Un petit truc; on commence par s’excuser de notre mauvais anglais et presqu’automatiquement, ils sourient et disent qu’ils nous aiment et que de toute façon notre anglais est meilleur que leur français, et voilà! le tour est joué.
Depuis que nous avons quitté le parc Yellowstone, nous avons traversé trois états. Le Montana avec ses plaines à perte de vue et la réalité western dans son sens le plus pur, l’Idaho, une nature très changeante, beaucoup de noms français, comme la ville qui nous a la plus charmés, « Cœur d’Alene » un décor qui me rappelait le lac de Côme, en Suisse. À partir du camping, nous avons pris la piste cyclable et avons découvert un lac entouré de montagnes.dont l’eau est d’une pureté cristalline. La petite ville avec des terrasses partout, des parcs tout en fleurs, de magnifiques plages publiques et une marina împressionnante. Nous avons profité de la belle température et nous y sommes baignés. On s'est vraiment sentis en vacances !!!!
La marina de Coeur d'Alène
Par la suite, changement de décor drastique, le village de « Grande Coulée » où il tombe en moyenne 25cm (10 pouces) d’eau seulement, par année. Un désert avec ses charmants serpents (selon le proprio du camping) et un immense barrage. Un village où une seule journée de visite suffit.
Toujours dans l’Idaho, nous avons traversé le « Loup Loup Pass ». Un col de montagnes de près de 4500 pieds, et ce, très rapidement, des faces de singes comme dirait ma mêre. Les camions ont affronté leurs premières épreuves et ils ont bien travaillé. Nous devions avoir les yeux sur les différents cadrans pour être certains de ne pas avoir de troubles. Après cette pénible montée, il fallait redescendre en « drive 2 » sur toute la longueur en évitant de toucher la pédale de frein, car nous aurions été obligés d’utiliser nos running shoes pour freiner en bas de pente.
Ma cowgirl adorée
Comment résister?
Vue de notre 5th-wheel
On en a profité pour se baigner, pêcher de la truite en toute illégalité (mais elles se sont vengées, car elles goûtaient la vase, ouache!) on a fait du rafting sur une rivière qui descendait des montagnes. De l’eau cristalline, mais froide en s’en geler l’arrière-train. Nous étions assis sur des grosses tripes de camion, ça descendait vite, malheureusement, celle de Carole a crevé et bon prince, je lui ai remis la mienne. J’en fus quitte pour me cogner les fesses une bonne partie du trajet et j’ai été obligé de descendre les derniers rapides à pied au milieu du courant, car cela aurait été trop dangereux pour mes dounes. Je suis arrivé en bas, complètement gelé.
Notre dernier État a été celui de Washington. Nous avons décidé de traverser le « North Cascades National Park ». Une route de montagnes qui est fermée dès le mois de septembre à cause de la neige. Dès le début de l’ascension de ces montagnes dont certaines cumulent les 9,000 pieds, la température a chuté de 10 degrés. Encore une fois nos mules de camion ont fièrement répondu à l’appel.
Mais quel spectacle! Comme dirait Yvon Deschamps : « On ne veut pas le savoir, on veut le voir! » Une photo vaux peut-être mille mots, mais nos yeux en valent des millions, alors même si ces photos vous semblent très belles, multipliez par mille pour avoir l’effet réel.
Repos des conducteurs et des camions
Imaginez! De la neige en août! Un soleil différent, laiteux et plus intense, un silence a faire capoter mes appareils auditifs et de l’air qui sent les aiguilles de pin. Le summum de cette traversée, le lac Diablo. Un immense lac couleur jade dans un écrin montagneux. Instinctivement, on a tous fait WOW! Je vous laisse l’admirer.
Notre arrêt de cette journée a été à Anacortes, un autre beau nom pour une ville de bord de mer. Nous devions prendre la traversée à Keystone, mais le 5th-wheel d’Yves est trop long et nous devons descendre plus au sud pour rejoindre la ville d’Edmonds et traverser une nature vierge jusqu’à Port Angeles, un détour de 120 km. Mais il n’était pas question de se séparer, « À la vie comme à la mort » comme ils disent. Nous sommes maintenant campés sur le bord du Pacifique là où le soleil se couche dans la Crescent Bay.
Traversier entre Edmonds et Kingston
Je vous écris ce matin assis sur mon lit pendant que Carole fait ses étirements. Comment est la côte ouest?
C’est très froid (10 à 15 C) et extrêmement venteux (on ne peut pas demeurer à l’extérieur pour cuisiner ou manger). C’est tout un choc après des températures de plus de 30C et ce, il y a seulement deux jours. Nous quitterons mardi pour descendre la côte vers l’Orégon. D’ici là, nous allons certainement visiter ce que nous pourrons et je vous en reparlerai bientôt.
Le Pacifique! Beau et fret!
Nous avons dégusté nos premiers "SMOR" hier soir, avec des gens du Montana. Une autre exclusivité culinaire américaine. Un dessert à déguster autour du feu de camp. Je vous en donne la recette: deux biscuits graham de 2X4 pouces, vous mettez une barre de chocolat Hershey ou du Nutella sur un biscuit, vous faites griller des guimauves sur le feu de camp et vous couvrez l'autre biscuit. Finalement vous joignez le tout pour créer un sandwich à la guimauve et chocolat. Vous abstenir si vous êtes à la diète. Le mot "SMOR" vient de la contraction des mots: "ASK FOR MORE", car il semble qu'après en avoir mangé un, vous en redemanderez. J'en doute! C'est assez sucré.
Coucher du soleil face au camping
