La vallée des hiéroglyphes
Une édition spéciale du
"United States Geographic"
(merci à Michelle Tessier pour le terme)
(merci à Michelle Tessier pour le terme)
Les "Superstition Mountains" sont considérées comme un lieu sacré par les descendants des tributs autochtones de la région. Les membres de la tribu Pimas auraient habité cette région au cours du dernier millénaire. Plusieurs massacres de conquistadors espagnols, de chercheurs d'or américain ou colons y auraient été commis. Une légende parle d'une oasis entourée de gravures rupestres qui se trouverait bien cachée au fond d'une vallée. Les explorateurs qui ont tenté de la trouver ont tous disparu.
Il n'en fallait pas plus pour piquer notre curiosité et nous avons décidé de partir à sa recherche. Pour nous protéger contre les morsures des serpents à sonnettes qui envahissent la région, nous avions fait bonne provision de sandwiches au beurre de peanut et de confiture de fraises, car il est bien connu que ces derniers préfèrent le goût du beurre de peanut à celui de nos running shoes du Québec (fait en Chine) qui sentent pas bon!
Comme le célèbre équipage du "Roméo Fafard" (voir " Dans une galaxie près de chez vous", épisode numéro un à cent-quarante-douze), nous nous sommes mis d'accord sur la direction à suivre. Une dernière photo pour la postérité, au cas zou!
Mon regretté père me disait: "Fiston, la terre du chalet à Ste-Julienne est faite de trois pelletées de roches et d'une de terre". Et bien Pa! C'est encore pire ici! Même pas une pelletée de terre! Que de la roche, des cactus qui piquent, des arbres qui piquent, des arbustes qui piquent et des serpents qui piquent! Une contrée très hostile à la vie et pourtant il y en a!
Que le silence, aucun bruit!
Non Yves, on ne sait pas s'il y a de l'eau dans les cactus!
Après plus de 3600 secondes de marche, nous allions découvrir la vallée des hiéroglyphes!
Une oasis de vie dans un environnement hostile. La seule source d'eau de toute cette région. La vie est de retour ici, les oiseaux chantent et les seuls employés du Parc que nous avons rencontrés sont les petits tamias rayés (petits suisses) qui veillent à garder les lieux propres en bouffant nos miettes de sandwiches.
Les fameux hiéroglyphes sont enfin découverts! Non, mais sans blague, c'est vraiment un privilège que d'être ici et d'admirer ces gravures qui sont sensées remonter à plus de cinq cents ans. Cet endroit est réellement sacré, on peut facilement imaginer les Indiens Pimas regroupés ici pour survivre et célébrer leurs rites sacrés. Nous pouvions admirer des scènes de chasse, de la vie courante et d'autres signes plus mystiques. Je vous laisse regarder.
Était-ce une habitation? Cela semble plausible. La beauté des lieux est indéniable et les gens qui viennent le visiter sont comme nous envahis par le calme et le mysticisme de l'endroit. Ce qui nous a aussi beaucoup impressionnés est le fait que ce site est public et non surveillé. Tout est à l'état sauvage, mais on y voit pas de traces humaines à part quelques morons qui ont écrit leurs noms sur des rochers, mais assez loin du site. Il n'y a aucune trace de vandalisme et aucune vidange! Ce sens du civisme des Américains envers leurs sites historiques est un exemple à suivre.
J'ai baptisé ce rocher "Le piège à cons",
car il faudrait réellement être "nono" pour aller camper en dessous.
La "Superstition mountain" est unique au monde, pas seulement par sa beauté, mais aussi par le charisme qu'elle dégage. Oui, elle semble vivante et protège ses secrets jalousement. Après un chemin de retour aussi beau par une chaleur bienfaisante, notre infirmière en chef`a calculé que nous avions dépensé près de 1200 calories chacun.
C'est suffisant pour se permettre un gros-cornet-de-crème-glacée-molle-à-la-vanille-de-chez-MacDonald!
Coût de l'opération? 99 cents chacun.
Quelle belle journée!
La vie vaut vraiment la peine d'être vécue!